Sunday, 5 December 2010

MARIA SIMMA ET LES ÂMES DU PURGATOIRE

Sábado, 4 de dezembro de 2010

Maria Simma, âme victime pour les âmes du purgatoire


Maria Simma (1915-2004)

Le 16 mars 2004 mourait Maria Simma, mondialement connues pour ses relations avec les âmes du purgatoires. La sépulture a eu lieu le 19 mars, fête de saint Joseph, à Sonntag, en Autriche, où elle habitait.
Maria Simma est née le 5 février 1915. Elle avait donc 89 ans à son décès.

Elle a écrit le livre «Les âmes du Purgatoire m’ont dit» relatant une partie de ses expériences avec les âme du purgatoire. Ce livre a été édité par Christiana Verlag, CH 8260 Stein am Rhein, Suisse. Ce livre a connu un tirage extraordinaire: 170 000 en allemand et 60 000 en français.

Maria Simma donnait des conférences pour faire connaître aux gens les souffrances des âmes du purgatoire et les incitait à faire célébrer des Messes pour elles, afin d’aider à les libérer de leurs tourments et de leur permettre d’entrer dans la céleste félicité au plus tôt. Une charité que l’on oublie trop souvent de faire même pour nos parents et amis. Maria Simma recevait un courrier abondant et elle y répondait.

Première visite d’une âme du purgatoire

Dans son livre, Maria Simma raconte:

C’est en 1940 que se manifesta pour la première fois à moi une âme du purgatoire. Entendant quelqu’un aller et venir dans ma chambre, je m’éveillai. Je regardai qui pouvait bien être dans ma chambre. ... Je vis alors un étranger qui allait et venait lentement. Je l’interpellai d’un ton bourru. «Comment es-tu entré ici? Qu’as-tu perdu? ... Je bondis de mon lit et je voulus l’empoigner. Je ne saisis que de l’air, il n’y avait plus rien... Je retournai au lit et l’entendis de nouveau aller et venir... Une fois encore je me levai, je marchai lentement vers lui, je voulus l’arrêter..., une fois encore je fonçai dans le vide. Il n’y avait plus rien...

Après la messe, j’allai chez mon directeur spirituel et lui racontai tout. «S’il arrive encore quelque chose de semblable, ne demande pas «qui es-tu?» mais «que veux-tu ?» La nuit suivante, il revint: c’était le même homme que la nuit précédente. Je lui demandai: Que veux-tu de moi? ...» Il me répondit: «Fais célébrer trois messes pour moi et je serai délivré.» Je sus alors que ce devait être une âme du purgatoire. Je le dis à mon directeur qui me confirma la chose.


De 1940 à 1953, il venait chaque année deux ou trois âmes seulement, le plus souvent au mois de novembre. Je ne voyais là aucune mission spéciale à remplir. Je le dis à mon curé Alphonse Matt qui était aussi mon directeur spirituel. Il me conseilla de ne jamais écarter une âme du purgatoire et de tout accepter généreusement.

Souffrances expiatoires

Des âmes du purgatoire me demandèrent aussi de souffrir pour elles. Ce furent de grandes souffrances. Quand une âme vient, elle me réveille en me frappant ou en m’appelant ... Je lui demande aussitôt: «Que veux-tu?» ou «Que dois-je faire?» Ce n’est qu’alors qu’elle peut me dire ce qui lui manque.

Ainsi, une âme me demanda: «Souffrirais-tu pour nous?» ... Je lui répondis donc: «Oui, mais que dois-je donc faire pour cela?» Elle me dit: «Trois heures durant, tu éprouveras de grandes douleurs dans tout ton corps; mais au bout de ces trois heures tu pourras te lever et vaquer à tes occupations comme si rien n’était. Tu peux ainsi m’enlever vingt ans de purgatoire.»

J’acceptai. De telles douleurs me saisirent alors qu’à peine savais-je où j’étais, bien que restant consciente d’avoir accepté, en expiation pour une âme, ces souffrances qui devaient durer trois heures. Il me semblait que ces trois heures devaient être depuis longtemps passées, et qu’il s’agissait bien plutôt de trois jours, sinon trois semaines. Quand tout fut terminé et que je me renseignai, il s’était bien passé trois heures seulement. Souvent je ne devais souffrir que cinq minutes; mais que ce temps me paraissait long!

Les apparitions connues par le public

En 1954, — c’était l’année mariale — il venait chaque nuit des âmes. Parfois, elles disaient qui elles étaient. Elles me chargeaient de telle ou telle commission pour leur parenté. C’est ainsi que les apparitions ont été peu à peu connues du public. J’ai dû transmettre ces commissions jusque dans des villages qui m’étaient tout à fait inconnus. Parfois aussi, je devais annoncer que la parenté avait à rendre un bien mal acquis, qui était exactement désigné. Connaissez-vous les âmes qui s’adressent à vous, me demande-t-on? Celles que j’ai connues jadis, je les reconnais tout de suite; les au-tres, non, à moins qu’elles ne me disent qui elles sont.

Que savent de nous les âmes du purgatoire?

Les âmes savent beaucoup plus long que nous ne le pensons, sur nous et sur ce qui nous arrive. Elles savent, par exemple, qui prend part à leur sépulture, si l’on y prie ou si l’on n’y va seulement que pour faire acte de présence, sans dire un seul mot de prière, ce qui est souvent le cas. ... Les âmes savent aussi tout ce qu’on dit d’elles, ce qu’on fait pour elles; elles sont toutes proches de nous.

Secours aux âmes du purgatoire

Le secours le plus précieux que nous puissions donner aux âmes, est sans aucun doute la messe, mais dans la mesure seulement où les défunts en ont eu l’estime de leur vivant. Il n’y a pas seulement les messes des jours d’obligation — dimanches et fêtes — qui comptent, mais aussi celles des jours de semaine... Il y a bien des gens qui pourraient y aller sans manquer à leur devoir: les retraités par exemple, qui sont en bonne santé, solides sur leurs jambes, qui habitent près de l’église, mais se disent: «Le dimanche, j’y suis obligé; mais pas pendant le semaine, donc je n’y vais pas». Ceux qui pensent et agissent ainsi doivent attendre longtemps après leur mort pour qu’une messe leur pofite, parce qu’ils en ont fait peu de cas pendant leur vie...

Si l’on savait quel est le prix de la messe pour l’éternité, les églises seraient pleines, même les jours de semaine. A l’heure de la mort, les messes auxquelles nous avons assisté avec piété durant notre vie, sont notre plus grand trésor; elles ont pour nous plus de valeur que les messes qui sont célébrées pour nous après notre mort.

Parents et éducateurs se plaignent que les enfants sont, de nos jours, si insolents et si désobéissants. Ce n’est pas là un effet du hasard: autrefois, les enfants assistaient chaque jour à la messe des écoliers (Autriche); la prière et la communion leur donnaient la force d’être obéissants et fidèles à leur devoir.

Les péchés les plus sévèrement punis

Les péchés contre la charité: médisance, calomnie, rancunes, querelles provoquées par la cupidité et l’envie sont sévèrment punies dans l’autre monde. Voici par exemple un vaurien, il pourrait être un homme comme il faut s’il était traité avec bonté et charité... Les oeuvres de charité recevront la plus haute récompense dans l’éternité... Que de fois on pèche par des paroles et des jugements dépourvus de charité! ... Faire du bien à ceux qui ont à notre égard des sentiments hostiles, voilà la vraie attitude chrétienne; voilà ce que le Sauveur nous demande; nous ferions ainsi de maint ennemi un ami, et nous pourrions nous épargner en grande partie le purgatoire.

Les souffrances des âmes du purgatoire

Les âmes du purgatoire souffrent de mille façons diverses; il y autant de sortes de purgatoire qu’il y a d’âmes. Chaque âme éprouve la nostalgie de Dieu et c’est bien la plus lancinante de toutes les douleurs. De plus, chaque âme est punie dans ce et par ce qui l’a fait pécher. c’est déjà, dans une certaine mesure, le cas sur la terre où la punition suit la mauvaise action: celui qui mange avec excès souffre de maux de ventre et devient trop lourd; celui qui fume trop est intoxiqué par la nicotine et attrappe le cancer du poumon.

Une âme qui est dans le lieu de purification a une image si fulgurante de Dieu: Dieu lui est apparu dans une beauté, une pureté si rayonnante, si aveuglante, que toutes les forces du ciel ne suffiraient pas à la faire mouvoir pour se présenter devant Dieu, tant qu’il subsiste en elle la moindre souillure. Seule une âme lumineuse, parfaite, ose aller à la rencontre de la lumière éternelle et de la perfection divine pour contempler Dieu face à face.

Les conférences de Maria Simma

«Tu dois aller partout où on te demande, di-sent les âmes du purgatoire; c’est ton apostolat.» Le Concile aussi demande que le laïc travaille davantage à l’apostolat. Tout catholique a contracté, lors de sa confirmation, l’obligation de défendre la foi et la vérité, selon les dons qu’il a reçus.

On me demande aussi quelles écoles j‘ai fréquentées, pour pouvoir faire de tels exposés. Je n’ai fréquenté que l’école primaire pendant huit ans. Mais par mes relations avec les âmes du purgatoire, j’ai appris beaucoup et suis devenue autre. J’ai également une grande confiance dans le Saint-Esprit. Ce n’est que lorsque nous invoquons le Saint-Esprit avec confiance que nous éprouvons la puissance de son aide. Et quelle importance a son aide, surtout quand il s’agit de l’éducation des enfants! Aussi ne saurai-je assez conseiller aux parents et aux éducateurs de demander au Saint-Esprit de les éclairer.

Les réponses des âmes

Ce n’est que les premiers samedis du mois ou les jours des fêtes de Notre-Dame que je puis demander si une âme est encore en purgatoire ou non. Quand une âme apparaît et quand, après avoir déclaré de quoi elle a besoin pour être délivrée, elle reste encore là, je sais que je peux la questionner. Mais je ne reçois pas la réponse de l’âme à qui je pose la question, tout simplement, parce que, justement, elle sera délivrée quand on aura fait ce qu’elle a demandé.

C’est plutôt une autre âme qui apporte la réponse, une âme qui peut revenir, elle aussi, pour demander sa délivrance. Quand elle a exposé ses désirs elle me dit si telle âme est encore en purgatoire ou si elle est délivrée.

Je puis vérifier, dans mon cahier, qui m’a indiqué ce nom et je puis en donner la communication à la personne intéressée. Il peut se passer parfois deux ou trois ans, souvent moins, avant que j’aie la réponse. C’est selon ce que Dieu permet.

La confession des péchés

En bien des endroits aussi, on abandonne la confession. Or la confession est un sacrement que le Christ a institué, et non pas l’Eglise comme beaucoup le prétendent. Car le christ a dit: «Recevrez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui les retiendrez, ils leur seront retenus. (Jean 20, 23). Les péchés doivent être avoués, comment, sans cela, le prêtre pourrait-il décider s’il doit les remettre?


On m’a dit un jour: «Mais le Christ n’a pas dit qu’on doit aller au confessionnal.» J’ai répondu: «Non, le Christ ne l’a pas dit. Si vous préférez, vous pouvez dire vos péchés au prêtre en public, devant tout le monde, et vous repentir, et le prêtre peut ensuite vous donner l’absolution en dehors du confessionnal. Mais vos péchés doivent être accusés.»

Construction de la chapelle

Une âme du purgatoire déclara que la Très Sainte Vierge désirait l’érection d’une chapelle à Sonntag; elle en désigna l’endroit exact, parce qu’il s’y trouvait autrefois un petit oratoire de la Très Sainte Vierge. Cet oratoire disparut lors de la construction d’une route; on promit de la reconstruire. Mais comme cela arrive, on l’oublia. Il fallait une chapelle assez grande pour qu’on puisse y célébrer la messe. Je renseignai mon directeur spirituel. Il prit la chose au sérieux, car il savait qu’il y avait eu autrefois en cet endroit un oratoire, ce que, personnellement j’ignorais. La chapelle fut bâtie à l’endroit désiré et cela avant tout sur l’initiative de mon directeur spirituel, M. le curé Alphonse Matt.


M. le curé Alphonse Matt

... La Sainte Vierge manifesta le désir d’avoir une statue en l’honneur de Notre-Dame des pauvres de Banneux, dans la chapelle. Aussi quand la chapelle fut terminée, la Mère de Dieu, par l’entremise d’une âme, exprima le désir qu’on y plaçât un tableau la représentant comme Mère de Miséricorde pour les âmes du purgatoire. Mais il fallait que ce soit un tableau d’une beauté naturelle et non pas une de ces peintures contortionnées d’art moderne.

Le tableau fut exécuté par le docteur Adolf Hyla, de Cracovie, qui fut présenté à Maria Simma par un Jésuite polonais, le Père Stanislas Skudrzy qui se chargea de tout, y compris la question financière. Au mois de mai 1959, la chapelle fut bénite, Elle est, depuis, un lieu de pèlerinages et un mémorial des âmes du purgatoire ouvert à tous les pèlerins.

Dans le rapport du curé Alphonse Matt, le directeur spirituel de Maria Simma, on lit: «On peut vérifier la réalité des faits en constatant l’exactitude des indications données par Maria Simma au sujet des âmes. Ces indications devaient être transmises à leur parenté. la plupart de ces cas étaient inconnus de Maria Simma.»
Le Concile Vatican II a écrit à propos de ces dons: Ces charismes, qu’ils soient plus éclatants ou plus simples, et plus largement répandus; sont très appropriés et très utiles aux nécessités de l’Eglise: il faut les recevoir avec action de grâce et consolation ... Le jugement sur leur authenticité et leur usage bien ordonné revient à ceux qui président dans l’Eglise et à qui il appartient spécialemement de ne pas éteindre l’esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon» (Constitution dogmatique sur l’Eglise, no 12.)

Comment secourir les âmes du purgatoire

1. Par le Saint Sacrifice de la messe. 2. Par des souffrances expiatoires. 3. Le rosaire est, après le Saint Sacrifice de la Messe, le moyen le plus efficace. 4. Le Chemin de la Croix. 5. Les indulgences sont d’une valeur inestimable, disent les âmes. 6. Les aumônes et les bonnes oeuvres, surtout les dons en faveur des missions. 7. Faire brûler des cierges. 8. Jeter de l’eau bénite. Un jour, Maria Simma jeta de l’eau bénite pour les âmes. Une voix lui dit: «Encore».

Mon expérience personnelle

Une bonne amie de Vers Demain, de l’Alsace, en France, Mme Madeleine Bentz allait souvent en pèlerinage à Sonngtag à la chapelle des âmes du purgatoire. En 1975, apprenant que nous pouvions demander à Maria Simma si nos parents défunts avaient besoin de secours, j’ai osé lui confier mon enveloppe pour la faire remettre à la chère âme mystique, par l’entremise de l’organisatrice de l’autobus, qui avait le privilège d’approcher Maria Simma. J’y avais inscrit le nom de ma mère et de mon frère Gérald. Mon enveloppe s’est rendue à destination, mais elle m’est revenue, parce que j’avais omis d’indiquer les dates de naissance et de décès de mes chers parents défunts.

Avant même que j’aie le temps de renvoyer ma lettre à Maria Simma, indiquant les dates nécessaires, mon père est décédé le 10 février 1976, vigile de la fête de Notre-Dame de Lour-des. J’ai donc ajouté son nom, et les dates de sa naissance et de son décès, à celles de ma mère et mon frère.

J’ai attendu deux ans. Pour Pâques 1978, j’ai eu la surprise et la joie de recevoir la réponse à mes questions.
Maman, décédée le 28 décembre 1966, âgée de 66 ans, et mon frère, mon aîné d’un an, décédé le 5 juillet 1969, à l’âge de 41 ans, étaient tous les deux rendus au Ciel. Papa décédé à 76 ans, était encore en purgatoire et avait besoin de sept messes pour en être délivré. Tout de suite, je me suis occupée de lui faire célébrer les sept messes nécessaires. De tout mon coeur j’espère que ces saintes Messes lui ont permis d’aller rejoindre rapidement maman et mon frère Gérald dans le bonheur du Ciel.

C’est bien l’une des plus grandes grâces de ma vie que d’avoir appris que mes chers parents sont rendus au Ciel. Une grâce que je n’osais pas demander à Maria Simma, avant d’avoir lu l’histoire du Père Herman, ce jeune Juif converti qui s’est fait Carme et qui craignait que sa mère juive ne soit pas sauvée. Grâce à ses prières, il apprit par une âme privilégiée que sa mère s’était repentie au moment de sa mort et qu’elle était sauvée. Puisque lui, il avait obtenu cette insigne grâce, pourquoi ne pas, moi aussi, profiter de cette bonté de Dieu. La lecture de la vie du Père Herman m’a enlevé tout scrupule et j’ai osé soumettre ma demande à Maria Simma. Que Dieu soit loué et remercié pour sa grande miséricorde. Disons le chapelet et faisons dire des messes pour nos parents défunts. Et, surtout, assistons à la messe le plus souvent possible. Quelle grâce de pouvoir y aller tous les jours!

Thérèse Tardif

Cet article a paru dans le numéro d'août-septembre 2004 de Vers Demain.
Postado por Mons.Lebrum às 18:32

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