Monday 6 September 2010

CRÉATION DE L'INSTITUT DU BON PASTEUR

D’anciens prêtres et séminaristes de la Fraternité saint Pie X se rallient à Rome et érigent une nouvelle fraternité

La Congrégation vaticane pour le clergé a érigé, le 8 septembre 2006, une nouvelle fraternité pour accueillir d’anciens prêtres et séminaristes ayant quitté la Fraternité saint Pie X. Elle sera dirigée par l’abbé Philippe Laguérie, exclu de la Fraternité que préside l’évêque traditionaliste valaisan Bernard Fellay.

Rome a instauré vendredi un nouvel institut religieux, "le Bon pasteur", accueillant en son sein d’anciens prêtres et séminaristes de la Fraternité saint Pie X séparée de Rome depuis 1988, selon des informations recueillies par l’agence I.MEDIA.

Le siège de cette nouvelle fraternité où les prêtres célébreront exclusivement selon le rite liturgique traditionnel de saint Pie V pourrait être à Bordeaux (France), à l’église Saint-Eloi. Dans la matinée du 8 septembre 2006, jour de la fête de la Nativité de la Vierge, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé et chargé de la Commission "Ecclesia Dei" (*), a signé le décret d’érection de l’institut de droit pontifical du "Bon pasteur".

Il s’agit d’une société de vie apostolique dépendant à la fois de la Commission "Ecclesia Dei" et de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Dans ce décret, le cardinal Hoyos a approuvé les statuts du nouvel institut qui a pour supérieur général un prêtre exclu de la Fraternité saint Pie X, le bouillonnant abbé Philippe Laguérie. L’abbé Laguérie, qui oeuvrait à la paroisse lefebvriste bordelaise de Saint-Eloi, s’est fait exclure de la fraternité schismatique pour avoir refusé sa mutation au Mexique.

De sources vaticanes, la nouveauté réside dans le fait que “Benoît XVI lui-même ait souhaité cette démarche“ dans laquelle “le missel traditionnel de saint Pie V n’est pas un missel à part, mais bien une forme extraordinaire de l’unique rite romain“. Au Vatican, comme parmi les membres du nouvel institut, on insiste pour dire que “cet accord correspond aux requêtes faites autrefois par Mgr Lefebvre“, séparé de Rome en 1988.

L’appui du cardinal Castrillon Hoyos

La nouvelle fraternité compte dans ses rangs, outre cinq prêtres, plusieurs séminaristes dont certains devraient être prochainement ordonnés. Le cardinal Dario Castrillon Hoyos s’est engagé à célébrer ces premières ordinations. Les responsables de la fraternité tablent aussi sur le fait que des prêtres de la Fraternité saint Pie X choisiront de les suivre et qu’ils pourront fonder, dans divers diocèses, des "paroisses personnelles". A Bordeaux, Paris et ailleurs, ces prêtres sont suivis par un certain nombre de fidèles attachés au missel de saint Pie V, rite liturgique en vigueur avant la réforme liturgique de 1969.

Avec ce nouvel institut, Rome a choisi de négocier avec des exclus de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre plutôt qu’avec la fraternité elle-même. L’accueil d’anciens prêtres intégristes ne se fera pas sans mal dans l’Eglise de France. La Fraternité Saint-Pierre, fondée en 1988 pour accueillir prêtres, séminaristes et fidèles voulant rester rattachés à Rome dans le respect de la tradition liturgique, devrait aussi souffrir de cette nouvelle création. D’autant que certains de ses membres semblent prêts à rejoindre "l’Institut du Bon pasteur".

Siège à Bordeaux ?

Le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, membre de la Commission "Ecclesia Dei", pourrait accepter que l’église Saint-Eloi devienne le siège de la fondation du Bon pasteur.

Il "récupèrerait" ainsi une église du diocèse de Bordeaux occupée depuis janvier 2002 par l’abbé Laguérie, alors membre de la Fraternité saint Pie X, avec le soutien du conseil municipal de la ville.

L’accueil de prêtres exclus de la Fraternité saint Pie X séparée de Rome a lieu alors que plusieurs évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988 continuent de durcir le ton face au Saint-Siège. Mgr Bernard Fellay, reçu en audience par Benoît XVI en août 2005 à Castel Gandolfo, et confirmé par ses pairs en juillet dernier à la tête de la Fraternité Saint Pie X, a présenté “la liberté entière et sans conditions pour la messe tridentine et le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques“ ordonnés en 1988 par Mgr Lefebvre comme préalable à toute négociation avec Rome.

Depuis, il a lancé une initiative appelée “bouquet d’un million de chapelets“ avec laquelle il invite à prier pour “obtenir du ciel la force nécessaire à Benoît XVI pour libérer la messe dite de saint Pie V“.

En mars 2006, l’abbé Philippe Laguérie déclarait déjà qu’un “accord avec Rome“ était “une évidence telle qu’on se demande comment elle a pu sortir de la tête et du cœur de beaucoup“ car “c’est la constitution même de l’Eglise qui l’exige“. Cet accord, écrivait-il, ne suppose pas d’avoir “d’abord, au préalable, aplani toutes les difficultés doctrinales“. Il invitait aussi ses fidèles à “scruter les signes, les manifestations, les possibilités d’une bonne volonté des Romains d’en finir avec le délire doctrinal et les scandales des années 1960-2000“.

Vers un retour à la communion ?

Il demandait “une liberté totale de la liturgie, et sur des raisons de fond, ainsi qu’une liberté totale de recevoir le Concile pour ce qu’il est“, notant que “le document du pape à la curie (22 décembre) (...) indique bien que l’esprit du Concile est mauvais“.

En avril 2006, à Lourdes, le cardinal Jean-Pierre Ricard déclarait devant l’ensemble des évêques de France que la question des relations avec la Fraternité saint Pie X méritait “un traitement particulier“. “Nous savons que le pape Benoît XVI en porte le souci“, expliquait-il, ajoutant que, “dans les semaines ou les mois qui viennent, il devrait donner des directives pour faciliter le chemin vers un retour possible à une pleine communion“. “Nous les accueillerons dans la foi et les mettrons en œuvre fidèlement“, lançait encore le cardinal Ricard aux évêques.

Les prêtres qui composent la nouvelle institution traditionnelle ont été tour à tour exclus de la Fraternité saint Pie X. L’abbé Paul Aulagnier, longtemps supérieur général en France de la Fraternité (1976-1994), a été exclu en 2003 pour avoir défendu les accords dits ‘de Campos’. En 2002, le Saint-Siège avait ainsi accordé à la Fraternité brésilienne saint Jean-Marie Vianney de célébrer la messe selon le missel tridentin à condition de reconnaître le Concile Vatican II interprété “à la lumière de la tradition“ et la validité du missel de Paul VI. Paul Aulagnier a été autorisé à exercer par le diocèse de Clermont, sans recevoir mission particulière en 2004. Il a aussi fondé une maison d’accueil dans le diocèse de Chartres.

Philippe Laguérie, un abbé médiatique

Particulièrement médiatique, l’abbé Philippe Laguérie a été exclu en août 2004 après avoir affirmé que la Fraternité saint Pie X rencontrait de graves problèmes liés à un découragement de vocations sacerdotales dans ses différents séminaires. Il a fait l’objet d’une mutation disciplinaire au Mexique, sanction qu’il a refusée avant d’être exclu. Avant cela, au sein de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre, il avait été curé de l’église parisienne de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, occupée par les fidèles traditionalistes depuis 1977.

En 1993, il avait tenté d’occuper une autre église parisienne, Saint-Germain-l’Auxerrois. Il a réussi l’opération à Bordeaux en obtenant du Conseil municipal de la ville, mais pas de l’archevêché, d’occuper l’église Saint-Eloi, en janvier 2002.

L’abbé Christophe Héry a été exclu pour avoir soutenu l’abbé Laguérie, tout comme l’abbé Guillaume de Tanoüarn. Ce dernier a fondé à Paris l’association cultuelle Saint-Marcel et le centre Saint-Paul. Un cinquième prêtre, en poste à Bordeaux, l’abbé Henri Forestier, fait partie des premiers membres de l’Institut, avec un diacre, prochainement ordonné prêtre, l’abbé Claude Prieur.

La Commission Ecclesia Dei instituée par Jean-Paul II en juillet 1988, avait été créée afin de “faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres, des séminaristes, des communautés religieuses ou des religieux individuels ayant eu jusqu’à présent des liens avec la fraternité fondée par Mgr Lefebvre et qui désirent rester unis au successeur de Pierre dans l’Eglise catholique en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques“. JB

(*) La Commission pontificale "Ecclesia Dei" a été instituée par le pape Jean Paul II avec le "Motu Proprio" promulgué le 2 juillet 1988 à la suite de l’acte schismatique des ordinations épiscopales illégales effectuées par l’archevêque Marcel Lefebvre, à Ecône (Suisse).

Source : (apic/imedia/ami/be)

CATHOLIQUE.ORG 8-09-2006

http://news.catholique.org/laune/11567-d-anciens-pretres-et-seminaristes-de-la

COLÓQUIOS COM MONSENHOR LEFEBVRE

Dom Tomás de Aquino

Foi em 1975 que vi Dom Lefebvre pela primeira vez. Ele viera a nosso Mosteiro de Santa Maria Madalena em Bedoin, no Sul da França, para conferir as ordens menores a dois de nossos irmãos, o Ir. Jehan de Belleville e o Ir. Joseph Vannier. A pregação de Dom Lefebvre me impressionou pela sua serenidade. Ele respirava a paz, essa paz que é a divisa dos beneditinos e que ele parecia possuir mais do que nós.

Esta cerimônia não passou despercebida aos progressistas, que não nos perdoaram. Receber Dom Lefebvre! Deixá-los conferir ordens a nossos estudantes! Isto não podia ficar sem uma punição exemplar. O superior geral de nossa congregação veio ver-nos trajado à maneira progressista, como o exigem os tempos modernos, isto é, de paletó e gravata. Talvez a gravata seja fruto da minha imaginação, mas do paletó eu me lembro bem. Conclusão. Nós fomos excluídos da ordem beneditina. Na verdade era Dom Lefebvre que eles procuravam atingir, ou melhor, era Nosso Senhor que eles perseguiam.

Em 1976 eu pude escutar Dom Lefebvre pregando em Ecône no início daquele verão, que ficou conhecido como “verão quente” devido à gravidade dos acontecimentos que marcaram a vida da Fraternidade São Pio X e da Igreja naqueles dias heróicos em que Dom Lefebvre teve de dizer não a Paulo VI. Interrogado pelos jornalistas a respeito de sua atitude, Dom Lefebvre respondeu com simplicidade:

“Quando eu estiver diante de meu juiz, não quero que Ele possa dizer-me: ‘O senhor também, o senhor deixou que destruíssem a minha Igreja’.”[1]

Mas foi somente em 1984 que tive contato pessoal com Dom Lefebvre. Eu havia sido enviado para o seminário de Ecône, sendo já padre, para completar os meus estudos e para cuidar da saúde.

Aproveitando a presença de Dom Lefebvre, fui vê-lo com certa freqüência. Sua bondade paternal tornou fácil essas conversas, cujo essencial transcrevo aqui. Como eu tinha o costume de escrever o conteúdo desses colóquios após cada entrevista, hoje me sirvo dessas notas na redação desse artigo.

Na terça-feira, 6 de novembro de 1984, Dom Lefebvre falou-me do Ecumenismo:

“Se as outras religiões não são obra do demônio, então não há razão para não admiti-las; não há razão para combatê-las. Ora, todas as religiões, fora a Religião Católica, são obras que não vem de Deus. ‘Quem não é por Mim, é contra Mim’, disse Nosso Senhor. Toda religião, fora a Religião Católica, é obra do demônio. Toda atenuação desta verdade concorre para a perda das almas. Esta heresia está de tal maneira espalhada que mesmo nossos fiéis não escapam inteiramente à sua influência. Eu penso que nós estamos diante de uma verdadeira heresia. Penso como Dom Antônio de Castro Mayer, mas não quis dizê-lo publicamente até agora.”

No dia 12 de Março de 1985, Dom Lefebvre falou-me da questão dos acordos com Roma. Penso que Dom Lefebvre abordou este assunto por causa de Dom Gérard, que por essa época procurou obter de Dom Lefebvre apoio para um acordo com Roma. Dom Gérard dizia que com o Cardeal Ratzinger era possível de se entender e que Dom Lefebvre era fechado demais. Mesmo assim, Dom Gérard procurava a aprovação de Dom Lefebvre, sem a qual ele não teria a aprovação dos fiéis da Tradição.

“Submeter-se a homens que não têm a integridade da Fé Católica? Submeter-se a homens que proclamam princípios contrários aos princípios da Igreja? Ou nós seremos obrigados a romper de novo com eles e a situação se tornará pior que antes, ou seremos conduzidos insensivelmente à diminuição e à perda da Fé.

Há ainda uma terceira possibilidade. Uma vida bem difícil por causa do contato freqüente com homens que não tem a Fé católica, conduzindo à desorientação e ao enfraquecimento do espírito de combate dos fiéis.”

Esta questão conduziu Dom Lefebvre a falar das Sagrações:

“Eu esperei o mais possível para que Deus me esclarecesse a respeito das sagrações. Em Roma eles se afundam cada vez mais nos seus erros. Eu penso que é necessário assegurar a permanência do sacerdócio católico. Eu esperei a confirmação deste dever. Parece que a tenho cada vez mais.

O Liberalismo é uma heresia. Eu não o quis dizer até agora. Não se podia imaginar que um Papa pudesse chegar a tal ponto. Ele já não é Papa por causa disso? Eu não penso que se possa afirmar isto. É uma coisa que não se podia imaginar.”

E voltando à questão dos acordos:

“Nossa posição, tal como é agora, nos permite ficar unidos na fé. Todos aqueles que quiseram fazer um compromisso com os modernistas se desviaram. Penso que nós não devemos nos submeter a eles.

Eu desconfio imensamente. Passo as noites a pensar nisso. Não somos nós que temos de assinar nada. São eles que têm de assinar garantindo que aceitam a doutrina da Igreja. Eles querem nossa submissão, mas não nos dão a doutrina.”

Bela conclusão. Submissão? Sim, mas com a doutrina. Sem a Verdade Revelada, sem a Tradição, nada feito, pois seria o suicídio da Fé e a perda da vida eterna.

No dia 30 de março de 1985, Sábado da Paixão, Dom Lefebvre faz observações interessantes sobre a política, conversando com os professores do seminário em Ecône.

“Em vez da ONU, o Vaticano deveria ter encorajado a união dos Estados católicos. Houve um momento, após a guerra, em que havia vários chefes de Estado católicos na Europa: Salazar em Portugal, Franco na Espanha, De Valera na Irlanda, Alphonsini na Itália, Cotti na França e Adenauer na Alemanha, o qual, apesar de não ser católico, tinha alguns princípios católicos.”

Falando de Salazar, Dom Lefebvre contou que o grande presidente português se queixara dos bispos de seu país:

“É necessário reformar as universidades, mas os bispos não me ajudam. Eles parecem não compreender a importância. Mas, sem isso, como conseguir uma geração francamente católica?”

Neste mesmo dia, ou pouco depois, Dom Lefebvre, comentando a ilusão de alguns que estão sempre a procura de compromissos, disse:

“O Sr. X é sempre ambíguo. Ele quer nos conduzir a compromissos. Se a missa não é herética, é ortodoxa, diz o Sr. X. Como? E todas as nuances e graus entre a heresia e a ortodoxia?”

E, falando dos bispos que procuram semear esse clima de ambigüidade, diz:

“Eles se esforçam por propagar a Missa de indulto,[2] mas com a finalidade de aproximar os fiéis da Missa nova e da doutrina de Vaticano II.”

No dia 14 de maio de 1985, no seu escritório, Dom Lefebvre me fala do Concílio:

“Eles vivem na mentira. Inconscientemente. Talvez. Mas, objetivamente, vivem na mentira. No Concílio, eles diziam: ’O Concílio é pastoral.’ O próprio Papa dizia: ‘O Concílio é pastoral e não dogmático.’ Agora eles querem impô-lo como um concílio dogmático.”

Na segunda-feira de Pentecostes, Dom Lefebvre me fala do retiro que ele devia nos pregar no Barroux. As relações com Dom Gérard estavam bem tensas nesta época por causa dos acordos que ele queria fazer com Roma.

“Eu estou num grande embaraço”, diz Dom Lefebvre. “Receio que as palavras não me saiam da boca.”

Confissão comovente que mostra que, se Dom Lefebvre era um combatente, não era insensível e lhe custava enfrentar certas situações. Mas, mesmo assim, foi ao Mosteiro e nos pregou o retiro anual de 1985.

Este retiro foi uma nova ocasião de conversar com Dom Lefebvre. A questão das sagrações se tornava cada vez mais atual.

“Devo sagrar um bispo? Isto me repugna”, dizia ele, “mas me cite um só bispo que tenha um seminário onde se dê uma formação católica, sem mistura de modernismo. Penso que, se eu não fizer nada, Nosso Senhor me repreenderá após a minha morte, dizendo: ‘O senhor tinha o caráter episcopal, o senhor devia ter assegurado a continuação do sacerdócio católico.’”

Em outra ocasião, Dom Lefebvre deu mais esta razão para as sagrações, razão que me parece decisiva e que guardei na memória:

“Se Roma fosse capaz de formar padres católicos, eu não teria nenhuma razão de sagrar sem a autorização de Roma. Mas Roma já não é capaz.”

Tornava-se então necessário sagrar novos bispos. No entanto, Dom Lefebvre iria esperar ainda dois anos, prova de sua grande prudência. Ele queria ter a certeza de que isto era verdadeiramente o seu dever. Talvez quisesse também preparar os padres e os fiéis para este ato tão necessário, mas também tão insólito.

Estando de passagem em Ecône, em janeiro de 1986, aproveito para ver Dom Lefebvre. Entre outras coisas, ele me disse:

“O Papa anunciou um congresso de todas as religiões em Assis. Um congresso de todas as religiões! Que Deus vão eles invocar? Eu não vejo senão o Grande Arquiteto! Tudo isso é uma idéia maçônica. Creio que haverá reações. Itália. Assis. Tudo isso é ainda por demais católico. Eles vão, talvez, pedir um lugar menos católico. Jerusalém, talvez. ”

Diante de tudo isso, pergunto a Dom Lefebvre qual era a essência da doutrina do Santo Padre. Dom Lefebvre responde:

“― Que não há verdade. Que a verdade evolui. O que conta é a vida.

― Mas isto é a essência do Modernismo.

― Eles são modernistas ― diz Dom Lefebvre. ― Ratzinger e o Papa são modernistas. Essa é a razão por que não compreendem nada de nossas reclamações. Eles dizem: ‘Mas que mal há em tudo isto?’ É por essa razão que eles foram escolhidos. Por causa de seu espírito impreciso. Jamais dariam esses postos a alguém que tivesse o espírito escolástico, o espírito claro, límpido. Não. Eles já não querem isso.

É a maçonaria ― prossegue Dom Lefebvre ― que dirige o Vaticano. O Cardeal Cagnon me disse, ele mesmo. Não são necessariamente os que ocupam os postos principais que são maçons, mas eles são colocados de maneira a dirigir tudo.”

No final de 1986 Dom José Vannier e eu fomos envidados para ver um terreno que nos era oferecido para a fundação de um mosteiro no Brasil. Antes de deixar a Europa, fomos a Ecône para nos despedir de Dom Lefebvre. Ele nos falou então de Assis e de um desenho explicativo que ele queria difundir para alertar os fiéis sobre a gravidade desta reunião ecumênica. Ele nos mostrou dois desenhos. Um era de um seminarista e outro de uma irmã da Fraternidade. O do seminarista era mais bem feito, mas o da irmã era mais respeitoso. Dom Lefebvre preferia o da irmã. Ele não queria uma caricatura. Queria simplesmente explicar com imagens o pecado gravíssimo da reunião de Assis. Antes de partirmos, assegurei a Dom Lefebvre nossa adesão sem restrições à idéia do desenho.

Tendo partido para a América do Sul, nossa primeira visita foi ao seminário da Fraternidade São Pio X na Argentina. Dom Lefebvre e Dom Antônio de Castro Mayer aí se encontravam para as ordenações daquele ano, nas quais dois padres de Campos receberam o sacerdócio: o Rev. Pe. Hélio Rosa e o Rev. Pe. José Paulo Vieira, assim como o Rev. Pe. Álvaro Calderón e alguns outros padres da Fraternidade São Pio X.

Reencontrando Dom Lefebvre, ele nos falou novamente de Assis, e comentou as reações havidas a respeito dos famosos desenhos:

“Eu fiquei surpreso com a reação. Já a esperava, mas não tanto. Porém é uma lição de catecismo! Pode-se dizer o mesmo de todos os pecados. No céu não há ecumenistas, assim como no céu não há divorciados. No céu não há ninguém em estado de pecado mortal.

Peço a Deus que estes desenhos cheguem às mãos do Santo Padre e que ele acorde e se diga: ‘Aonde irei parar se continuo assim?’ É preciso que o Santo Padre salve a sua alma!

Ele convidou o chefe das falsas religiões a rezar nos seus erros. É um convite a permanecer no erro. É um reconhecimento desses erros.

Depois disso, eu disse que só faltava agora dançar com o demônio. Parece que o Papa já o fez, dançando ao som do rock, com estola, no meio de moças, na Austrália. Alguns se escandalizam mais com isso do que com a reunião de Assis. É uma falta de espírito de Fé. Assis é mais grave. É mais teológico.

A reunião que se realizou na véspera foi ainda pior. As palavras do príncipe Edimbourg foram blasfematórias.”

Este príncipe, marido da rainha da Inglaterra, disse que era necessário terminar com esse escândalo, que já dura dois mil anos, de um homem que disse: “Eu sou o Caminho, a Verdade, e a Vida.” O que se poderia esperar de diferente quando se trata de convidar todos os heréticos, cismáticos e infiéis a se manifestar?

Ainda no seminário da Argentina, Dom Lefebvre nos disse, falando das sagrações:

“Do ponto de vista teológico Dom Antônio de Castro Mayer nem vê dificuldade, mas tanto ele como eu pensamos que é melhor esperar um pouco.”

A respeito do Papa, acrescentou:

“Quanto a dizer que o Papa não é Papa, eu não sei. Os teólogos não estão de acordo a esse respeito. Não quero entrar nesta questão. Isto não me parece ainda muito claro. Prefiro dizer apenas que ele é um pecador público. Um Concílio decidirá, depois da sua morte, se ele foi Papa ou não.”

Em seguida nos falou do Cardeal Villot:

“Villot mentiu para Paulo VI, dizendo-lhe que eu havia feito os seminaristas assinar um documento contra o Papa. Quando pude ver Paulo VI, Villot estava furioso. Ele impôs que Benelli estivesse presente à conversa. O Santo Padre me falou desse famoso documento que eu teria feito os seminaristas assinar. Eu disse claramente a Paulo VI que não existia nada daquilo. Depois, o cardeal Benelli, em L’Osservatore Romano, negou que nós tivéssemos falado deste assunto. São uns bandidos. Mesmo a honestidade, a mais elementar, eles já não a têm.

Villot havia organizado tudo. Ele dizia que dentro de seis meses a Fraternidade não existiria mais. Deu-se então a visita canônica a Ecône, o chamado a Roma, a entrevista com Garrone, Tabera e Wright e o que se seguiu. Pior que os soviéticos; nem mesmo a aparência de um julgamento. Eu disse isso a João Paulo II. Ele sorriu. Nada mais [...].”

Falando de Montini e Pio XII, Dom Lefebvre nos disse:

“No começo do Concílio eu fiquei sabendo da história de Montini. ‘Promoveatur ut removeatur’.[3] E, no dia da sagração de Montini, Pio XII fez um discurso ditirâmbico. Que costume desastroso! Até Pio XII.”[4]

Em seguida vieram os anos da fundação da Santa Cruz, durante os quais Dom Lefebvre nos ajudou com seus preciosos conselhos. Eu tinha a consciência bastante incomodada por causa das modificações litúrgicas introduzidas por Dom Gérard na missa. Não se tratava ainda da nova missa, mas também já não era o missal de João XXIII, de 1962. Eram algumas modificações introduzidas por Paulo VI e por Dom Gérard ele mesmo. Escrevi então para Dom Lefebvre, que, embora não aprovando Dom Gérard, me aconselhou sobretudo guardar boas relações com o nosso mosteiro da França, o Barroux. Por aí se vê que Dom Lefebvre era bastante conciliador. Se se opôs ao Santo Padre, era porque realmente não havia outra solução. Ele se opôs por dever e não por inclinação natural.

Mas estas boas relações com nosso mosteiro da França não iam durar muito tempo. Dom Gérard, depois das sagrações, fará um acordo que porá os nossos mosteiros debaixo da autoridade dos modernistas.

Dom Lefebvre me escreveu então uma carta datada de 18 de agosto de 1988, na qual dizia:

“Como lamento que o senhor tenha partido antes dos acontecimentos do Barroux.[5] Teria sido mais fácil considerar a situação resultante da decisão desastrosa de Dom Gérard.

O Padre Tam se ofereceu para visitá-lo ao voltar ao México e lhe entregar estas linhas.

Dom Gérard, na sua declaração, expõe o que lhe é concedido e aceita pôr-se debaixo da obediência de Roma modernista, que permanece fundamentalmente antitradicional, o que motivou o meu afastamento.

Ele queria ao mesmo tempo guardar a amizade e o apoio dos tradicionalistas, o que é inconcebível. Ele nos acusa de ‘resistencialismo’.

Eu bem o avisei. Mas sua decisão estava já tomada havia muito tempo, e ele não quis mais escutar conselhos.

As conseqüências agora são inevitáveis. Mas não teremos mais nenhuma relação com o Barroux e avisamos todos os nossos fiéis para que não ajudassem mais uma obra que daqui para frente está nas mãos de nossos inimigos, dos inimigos de Nosso Senhor e de seu reino universal.

As irmãs beneditinas estão angustiadas. Elas vieram me ver. Eu lhes aconselhei o que lhe aconselho igualmente: guardar a sua liberdade e recusar todo laço com esta Roma modernista.

Dom Gérard usa de todos os argumentos para paralisar a resistência [...].

O senhor devia se unir com Dom Lourenço e com o argentino,[6] e com seus noviços [...].

Os senhores três, com os noviços de Campos, os senhores poderão continuar e constituir um mosteiro independente de Roma. É necessário não hesitar em afirmá-lo publicamente. Deus o ajudará.

E o senhor poderia em seguida, depois de algum tempo, reconstituir um mosteiro na França. O senhor seria muito apoiado e teria vocações.

Dom Gérard suicidou a sua obra.

O Padre Tam lhe dirá de viva voz o que eu não escrevi. Peço a Nossa Senhora que o ajude na defesa da honra de seu divino Filho.

Que Deus o abençoe e abençoe o seu mosteiro.”

Eis como Dom Lefebvre via a situação. Nós seguimos os seus conselhos. Uma declaração pública foi feita, e nós nos separamos de Dom Gérard. Esta declaração foi feita com a ajuda do Rev. Padre Fernando Rifan, do Rev. Padre Tam e do Dr. Júlio Fleichman, pai de Dom Lourenço. Dom Lefebvre queria que esta declaração fosse conhecida dos monges do Barroux e que estes depusessem Dom Gérard “se ele não quiser romper com Roma”.[7]

“As sagrações trouxeram um reforço de vida à Tradição”, escrevia Dom Lefebvre nesta mesma ocasião. “Os fiéis estão contentes. Eis por que a defecção de Dom Gérard é duramente criticada e ninguém o segue; exceto alguns falsos tradicionalistas.”

Após as sagrações e os acontecimentos que se seguiram de perto, Dom Lefebvre teve de suportar uma dura provação com o caso do Padre Morello, na Argentina. Isto não o impediu de continuar a nos aconselhar com sua paternal solicitude. Não somente nós fomos ajudados por ele, mas também Campos e mais especialmente o Rev. Padre Rifan.

No entanto, era sobretudo Dom Antônio de Castro Mayer, seu amigo e irmão no episcopado, que ocupava o coração de Dom Lefebvre.

“Ecos me chegam do Brasil”, escrevia ele a Dom Antônio, “a respeito de vossa saúde, que declina. O apelo de Deus estará próximo? Esta eventualidade me enche de profunda dor. Em que solidão vou me encontrar sem meu irmão mais velho no episcopado, sem o combatente exemplar pela honra de Jesus Cristo, sem o amigo fiel e único no terrível deserto da Igreja Conciliar!”[8]

Dom Lefebvre e Dom Antônio iam nos deixar quase ao mesmo tempo, em 1991, deixando-nos o exemplo da sua Fé e de seu espírito de combate recebidos em Roma durante os anos de seminário junto ao túmulo do príncipe dos Apóstolos.

Que suas heróicas virtudes e seus méritos nos obtenham a graça da fidelidade.


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[1] Dom Tissier de Mallerais, Marcel Lefebvre, une vie, Ed. Clovis, 2002, p. 644.

[2] Indulto de 1984 para celebrar a Missa de São Pio V, concedido pelo Papa João Paulo II, mas com uma restrição: não rejeitar a Missa de Paulo VI. Conclusão: indulto só para os que não tinham motivos para fazer uso exclusivo da Missa de São Pio V. Como dizia, com humor, um escritor francês: “Este indulto é reservado exclusivamente àqueles que não têm nenhuma razão para pedi-lo.” Na verdade, como nota Dom Lefebvre, este indulto tinha como objetivo habituar os padres e os fiéis às duas missas e, desta forma, fazê-los aceitar a Missa nova, como foi o caso de Dom Fernando Rifan e o de tantos outros.

[3] “Promovido para ser removido”.

[4] Secretário de Estado de Pio XII, Montini havia traído Pio XII. Pio XII o destituiu, mas deu-lhe cargo de arcebispo de Milão e fez um sermão elogioso ao seu mau servidor.

[5] Eu tinha voltado ao Brasil antes da conclusão ou, ao menos, da publicação dos acordos de Dom Gérard com Roma.

[6] Dom João da Cruz.

[7] Carta de 2 de setembro de 1988.

[8] Carta de 4 de dezembro de 1990. Apesar de sua análise penetrante desse “terrível deserto da Igreja Conciliar” e das indagações que ele se fazia a respeito do Santo Padre, Dom Lefebvre nunca foi sedevacantista, muito pelo contrário. Sua posição se baseava na atitude de São Pio X em relação aos modernistas e da atitude de Pio IX em relação aos liberais.


REVISTA CORREDENTORA 4-03-2010

http://www.co-redentora.com.br/?p=28

OS NEGACIONISTAS LEFEBVRIANOS

Abrahamowicz e Williamson

O padre tradicionalista italiano Floriano Abrahamowicz afirmou na última quinta-feira (29/1) que as câmaras de gás dos campos de concentração nazistas serviam para 'desinfetar' os judeus.

Em entrevista ao jornal La Tribuna de Treviso, o padre, chefe da região nordeste da Itália da Fraternidade São Pio X, garante não acreditar que pessoas tenham sido mortas nas câmaras de gás.

"Sei que as câmaras de gás existiram pelo menos para desinfetar, mas não saberia dizer se causaram a morte ou não de pessoas porque não investiguei a fundo o assunto", declarou Abrahamowicz.

Esta entrevista foi concedida depois do escândalo que geraram as declarações antissemitas do bispo revisionista inglês Richard Williamson.

Em uma entrevista à tv sueca, o bispo inglês negou a existência do Holocausto e a morte de milhões de judeus durante a Segunda Guerra Mundial e assegurou que não existiram câmaras de gás na Alemanha nazista. Além disso, só teriam morrido de 200.000 a 300.000 judeus nos campos de concentração e não seis milhões de judeus.

FSSPX

Os tradicionalistas ligados à FSSPX, fortemente representados na França e no Brasil, dizem contar com cerca de 500 padres e 150 mil fiéis.

Eles não reconhecem o Concílio Vaticano II (1962-65), referente à adaptação da Igreja ao mundo contemporâneo.

Além da sede em Menzingen, a FSSPX têm seminários para formação de padres em Ecône (no Valais, sudoeste da Suíça), Zaitzkofen (Alemanha), Flavigny-sur-Ozerain (França), Goulburn (Austrália), Winona (Minnesota, EUA) e La Reja (Argentina).

SWISSINFO 1-02-2010

ANTISSEMITISMO EM ECÔNE?

01. Fevereiro 2009 - 09:42 O Vaticano, os lefebvrianos e o antissemitismo

Legenda: Seminaristas da FSSPX em Ecône, em junho de 2008. (Keystone)Ao reintegrar os seguidores do bispo tradicionalista Marcel Lefebvre na Igreja Católica, o papa Bento XVI reabilitou um movimento acusado de ter posições antissemitas, cujo centro espiritual fica na Suíça.
Dois representantes desse movimento, o bispo britânico Richard Williamson e o padre italiano Floriano Abrahamowicz, colocaram em dúvida o genocídio nazista, causando a indignação da comunidade judaica e críticas até de líderes católicos.

O Vaticano emitiu sinais considerados contraditórios nos últimos dias. Por um lado, abriu um canal próprio no Youtube para mostrar que tem um pé na modernidade. Por outro, o papa Bento XVI reabilitou quatro bispos da Fraternidade Sacerdotal São Pio X, voltada ao passado.

A FSSPX foi fundada em 1970, em Ecône, no estado do Valais (sudoeste da Suíça), pelo bispo francês Marcel Lefebvre, como reação às reformas aprovadas pelo Concílio Vaticano II (1962-1965). O patrono do movimento, Pio X, foi papa de 1903 e 1914 e resistiu à modernização da Igreja Católica. Hoje a sede é em Menzingen, no estado de St. Gallen (nordeste).

Lefebvre (1905-1991) opôs-se ao uso da língua popular na missa, à liberdade religiosa propagada pelo Vaticano e ao diálogo com outras religiões cristãs. Em 1976, foi suspenso por Roma, depois de ordenar seus primeiros padres. Em 1998, após ordenar quatro bispos, foi excomungado.

Tradição antissemita

As informações sobre o número de seguidores de Lefebvre são divergentes e variam de 100 mil a 600 mil fiéis e em torno de 500 padres. Trata-se de um grupo pequeno se comparado com 1,1 bilhão de católicos.

Mesmo assim, Bento XVI tenta desde o início de seu pontificado reconquistar as "ovelhas perdidas" com a intenção expressa de preservar a unidade da Igreja. Em 2005, recebeu para audiência o atual líder da FSSPX, o suíço Bernard Fellay. Dois anos depois, reintroduziu oficialmente a missa em latim.

Em junho de 2008, renunciou à exigência de que os tradicionalistas reconheçam as decisões do Concílio Vaticano II. E, no último sábado, anulou a excomunhão dos bispos Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson e Alfonso de Galaretta, que tinham sido ordenados em 1988 por Lefebvre e são todos membros da Fraternidade Sacerdotal São Pio X.

Desde então, o papa é duramente criticado em vários países e na mídia internacional, porque Williamson, em uma entrevista à televisão sueca, negou o Holocausto e também antes já havia feito declarações antissemitas. Parece não ser um caso isolado.

Em dezembro do ano passado, o superior distrital do grupo na Alemanha, Franz Schmidberger, caracterizou os judeus como "corresponsáveis pela morte de Cristo". Ele se referia à tradição da antiga liturgia da sexta-feira santa, onde os católicos rezam pela "conversão dos judeus". Junto com a missa em latim, também essa liturgia foi autorizada por Bento XVI.

Marcel Lefebvre chegou a ser acusado de ter proximidade com círculos antissemitas, como a Action française, um grupo radical criado em 1898 e proibido em 1944. Lefebvre – cujo pai morreu num campo de concentração alemão em 1944, entre outras coisas, por ter ajudado judeus a fugir do nazismo –, mas sempre negou essas acusações.

No entanto, ele teria feito elogios a ditadores, como Francisco Franco (Espanha) e Augusto Pinochet (Chile), ou ao líder da Frente Nacional francesa, Jean-Marie Le Pen. Em um de seus últimos sermões, teria dito em 1990: "O ateísmo baseia-se na Declaração dos Direitos Humanos".

Críticas dentro da própria Igreja
A reabilitação dos quatro bispos ultraconservadores – especialmente de Williamson –, bem como as declarações feitas esta semana pelo padre italiano Floriano Abrahamowicz, também membro da FSSPX, de que as câmaras de gás dos campos de concentração nazistas serviam para 'desinfetar' os judeus, abalaram as relações entre a Santa Sé e a comunidade judaica mundial.

O Grande Rabinato de Israel cortou todos os laços com o Vaticano por tempo indeterminado. Na Alemanha, o Conselho Central dos Judeus afirmou que "a decisão do papa Bento 16 de reabilitar um bispo que nega a amplitude do Holocausto foi um duro golpe para a comunidade judaica, principalmente porque o papa é alemão". Os bispos alemães se distanciaram das declarações de Williamson, que terá de responder a inquérito da Justiça alemã.

O próprio Vaticano também se distanciou das afirmações do bispo britânico para tentar conter o estrago. O papa Bento XVI disse no dia 28 de janeiro que sente uma "completa e indiscutível solidariedade" com os judeus. "Negar o holocausto não é a posição da Igreja Católica", disse o cardeal Walter Kasper, responsável na Santa Sé pelo diálogo com a comunidade judaica.

O diretor da FSSPX, Bernard Fellay, também fez questão de ressaltar que sua organização não nega o holocausto e que "somente Williamson é responsável por suas declarações". A FSSPX distanciou-se claramente das afirmações de Williamson, e este se desculpou junto ao papa "pelo sofrimento" causado por suas declarações. Também o padre Franz Schmidberger, da Alemanha, condenou as declarações do bispo britânico como "inaceitáveis".

Já a Conferência dos Bispos Suíços, que inicialmente elogiou a anulação da excomunhão como "ato de reconciliação e um caminho para superar a divisão da Igreja", publicou uma nova declaração no último dia 27 em que afirma que os quatro bispos da FSSPX têm de reconhecer o judaísmo. "Somente então sua excomunhão deve ser anulada".

swissinfo, Geraldo Hoffmann (com agências)

MONSENHOR GEORG GÄNSWEIN FREQUENTOU O SEMINÁRIO DE ECÔNE?


Fratres in Unum.com“Quam bonum est et quam jucundum, habitare fratres in unum”

Mons. Georg Gänswein ex-seminarista de Ecône?

Crescido na fé clássica e piedosa de sua Baviera natal, Ratzinger compartilha com os lefebvristas o gosto pela tradição e pela “bela” missa. Seu irmão Georg é de sensibilidade traditionalista. Menos conhecido, o seu atual secretário pessoal, Georg Gänswein, frequentou o seminário fundado por Mons. Lefebvre em Ecône, na Suíça.

FRATRES IN UNUM 13-02-2009

http://fratresinunum.com/?s=ganswein

COMMENTAIRE SEDEVACANTISTE AU SUJET DES DÉCÈS DES TROIS SÉMINARISTES D'ECÔNE

Jeudi 12 février 2009 4 12 /02 /2009 22:18 Châtiment ? Trois séminaristes de la FSSPX décédés dans une avalanche

Requiescant in Pace !

L'accident s'est produit mercredi, fête de Notre Dame de Lourdes, au cours d'une randonnée en raquettes dans le Valais suisse. Quatre Séminaristes Français d'Ecône ont été emportés par une avalanche alors qu'ils se trouvaient à 2.200 mètres d'altitude au-dessus du lac de Cleuson. L'un d'eux a trouvé la mort, deux autres sont portés disparus et un quatrième a été blessé, a annoncé la police valaisanne.

Nous pouvons nous interroger sur cet accident troublant se produisant quelques jours après le début du processus de ralliement. Hasard ou non ?

Voici ce que dit Monsieur l'abbé Grossin (prêtre non una cum) qui a fait son séminaire à Ecône :

"Je peux témoigner que les excursions dangereuses ont toujours été pratiquées à Ecône depuis 38 ans. Ce sont les premiers morts. Il n'y a pas de hasard ... L'irréprochable Justice de Dieu commence à frapper cette Fraternité en train d'apostasier pour la faire réfléchir et la faire réagir. "

De plus, est-ce un hasard que l'accident se soit produit le jour de la fête de Notre Dame de Lourdes ? en effet, c'est à Lourdes que Mgr Fellay a eu l'impudence de demander aux fidèles de "réciter un million de chapelets" pour la levée d'une excommunication qui n'existait pas... alors que cette levée était déjà prévue longtemps auparavant selon l'aveu de prêtres de la FSSPX ! Ceci est fort possible et probable puisqu'on apprend que Mgr Fellay s'était rendu à Rome le 29 août 2005 :

Le 24 janvier 2009, dans son communiqué présentant le décret, la salle de presse du Vatican déclare :

“Sua Santità Benedetto XVI, che ha seguito fin dall’inizio questo processo, ha cercato sempre di ricomporre la frattura con la Fraternità, anche incontrando personalmente S.E. Mons. Bernard Fellay, il 29 agosto 2005. In quell’occasione, il Sommo Pontefice ha manifestato la volontà di procedere per gradi e in tempi ragionevoli in tale cammino ed ora, benignamente, con sollecitudine pastorale e paterna misericordia, mediante Decreto della Congregazione per i Vescovi del 21 gennaio 2009, rimette la scomunica che gravava sui menzionati Presuli. Il Santo Padre è stato ispirato in questa decisione dall’auspicio che si giunga al più presto alla completa riconciliazione e alla piena comunione”

En résumé cela signifie que lors de la rencontre du 29 août 2005, Mgr Fellay a alors convenu avec Benoît XVI de « procéder par degré et en un temps raisonnable » pour parvenir à la « complète réconciliation et à la pleine communion »

Mgr Fellay n'a-t'il pas déclaré lui-même : "Je m’attendais à cette levée depuis novembre 2005" (réponses de Mgr Fellay au quotidien Présent du 31-01-2009)

Mgr Fellay, de Notre Dame, on ne se moque pas ! Mgr Fellay, Notre Dame n'accepte pas votre trahison et votre reniement contre la Foi !

Rappel :

Lourdes, le 31 octobre 2008 :

"Le pape lèvera-t-il les excommunications frappant les quatre évêques présents ? Mgr Fellay demande à ses fidèles de réciter un million de chapelets entre le 1er novembre et le 25 décembre pour que cette perspective de paix se concrétise enfin. Pari fou ? Ou au contraire, comme le murmurent certains, geste purement théâtral de quelqu’un qui a déjà obtenu ce pour quoi il déclare faire prier ? Gageons que la vérité n’est ni d’un côté ni de l’autre.

Source : Monde et vie

> Quoi qu'il en soit, prions pour le repos de l'âme de ces trois séminaristes et pour les familles durement affligés par cette épreuve

http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-27869274.html

DÉCÈS ACCIDENTEL DE TROIS SÉMINARISTES D'ECÔNE

Décès accidentel de trois séminaristes de Flavigny

Localisation: Mantes la jolie

Sujet: Décès accidentel de trois séminaristes de Flavigny Jeu 12 Fév 2009 - 20:11

Chère famille et chers amis,

Voici ce que je viens de recevoir. Certains ont sûrement déjà été mis au courant, et cette lettre écrite par un séminariste témoin relate les faits exacts

Lettre sur les circonstance de l'accident de montagne d'Ecône

Peut-être certains d’entre vous l’ont-ils déjà appris, sinon je tiens à vous en informer, ne serait-ce que pour remédier aux informations incomplètes, une rude épreuve a frappé hier le Séminaire d’Ecône. Trois séminaristes de 3ème année ont en effet trouvé la mort en montagne, dans une avalanche (pour ceux qui les connaissent, il s’agit de Jean-Baptiste Després (22 ans), Raymond Guérin (22 ans) et Michaël Sabak (20 ans)).
Après les examens semestriels, nous avions 4 jours de « vacances », avec sorties libres. Ce mercredi 11 février 2009, nous avions décidé, nous sept séminaristes (tous de 3ème année, tous français) de sortir pour la journée en montagne ; au programme : marche en raquettes vers un refuge, grillades, et redescente dans la soirée, pour être de retour au séminaire à 18h30. Nous sommes donc partis vers 09h00 du séminaire, avons laissé la voiture à 10h30, et de là, sommes partis en raquettes dans la neige vierge, sur un sentier qui conduisait à un grand barrage hydroélectrique, en altitude. Parvenus au sommet du barrage vers 12h45, un panneau indiquait notre refuge à encore 1h20 de marche, de marche normale. Mais le sentier qui y conduisait était recouvert d’1m50 de neige, et était vierge de toute trace, si bien qu’il nous fallait nous-même faire la trace en raquettes. Ce sentier surplombait le lac, à 50 m au-dessus de lui. Nous étions deux à ne pas vouloir y aller, fatigués, affamés… aussi marchions-nous en retrait par rapport aux autres, 50 m derrière eux. A un moment, le sentier contournait un rocher en surplomb du lac, et ils disparurent à nos yeux. L’un d’eux pourtant, voulant savoir ce que nous faisions, est revenu sur ses pas, et réapparut de derrière le rocher. Nous échangeâmes quelques mots, et tous deux le rejoignîmes. Alors, regardant vers le groupe qui nous précédait, nous ne vîmes que les traces qui s’arrêtaient, à 40 m de nous, une traînée d’avalanche, et en contrebas, la glace du lac brisée avec les restes de l’avalanche, mais nous ne distinguions rien d’autre, la réverbération de la neige nous aveuglant, et le tout se trouvant à 100m de nous. Nous comprîmes aussitôt, tous trois, le drame qui venait de se dérouler. Voyant que nous ne pouvions en aucun cas leur venir en aide, nous repartîmes en direction du barrage, il était 13h. Après quelques minutes de course difficile, nous atteignions la « maison des gardiens du barrage ». La porte était ouverte, la maison déserte, et près de la porte, un téléphone : la Providence. J’appelais alors au 112, et le centre de secouristes de montagne me répondit immédiatement. Quatre personnes étaient alors dans l’avalanche, peut-être dans le lac même. En un temps record(15 mn), 2 « alouettes III »arrivaient sur les lieux, et au bout d’1/2 h, ramenaient un de mes meilleurs amis, Eric Peron :celui-ci n’avait pas perdu connaissance, et, totalement sous la neige, avait avec son bras ménagé une poche d’air devant sa bouche, ce qui le sauva. Peu après, il s’aperçut que la neige était plus blanche au-dessus de lui :devinant qu’il était proche de la surface, (il avait les pieds dans l’eau du lac, et était bloqué jusqu’à la ceinture) il ménagea un puits avec son bras libre, qui atteint la surface de la neige en effet, et il eut la présence d’esprit de défaire son écharpe, et de la jeter par le puits. Les sauveteurs la virent, et avec les chiens, le dégagèrent. Il leur indiqua un confrère, Raymond, dont il voyait les pieds : celui-ci était déjà mort. Nous, de la maison du gardien, nous vîmes donc Eric arriver, puis Raymond ; Eric marchait et semblait bien, mais Raymond était couché, nous ne fûmes avertis que plus tard qu’il était mort. Vers 15h, on nous emmena en hélicoptère (c’était mon baptême de l’air…) à la base des sauveteurs, à Sion, où la police nous prit en charge. Eric était déjà à l’hôpital, et allait bien, sans aucune fracture. On nous retînt très longtemps au centre de police, pour l’enquête du drame. En tant que le plus âgé des témoins, on me fit faire un long rapport, que les deux autres confirmèrent. Entre-temps nous avions appris que Raymond était décédé, et que Jean-Baptiste et Michaël n’étant toujours pas retrouvés, ils n’avaient plus de chance de s’en sortir. Le soir, à 19h, on nous amena au centre funéraire, où se trouvait déjà Eric, auprès du corps de Raymond. A 20h30 nous étions ramenés tous quatre au séminaire. Les recherches ont été arrêtées pendant la nuit, et ont repris ce matin.
Voilà le récit du drame. Ici tout le monde est sous le choc. Trois jeunes et belles âmes ont retrouvé le Père éternel. Quatre miraculés (puisque si nous n’avions pas hésité, nous tombions tous dans l’avalanche, et, personne ne pouvant donner l’alerte, les recherches auraient commencé à 19h, trop tard pour nous sept. Les voies de Dieu sont impénétrables) remercient le Seigneur pour la vie qu’Il a daigné leur laisser, et pleurent la mort de leurs amis. Je vous demande instamment vos prières pour ces âmes défuntes, pour leurs familles rudement éprouvées, et pour vous unir à notre gratitude envers la miséricorde céleste, de nous avoir laissé la vie.

Requiescant in Pace


Merci Anne M

_________________
http://paroissesaintjean.frbb.net/nos-joies-nos-peines-f25/deces-accidentel-de-trois-seminaristes-de-flavigny-t741.htm

ENTRETIEN AVEC L'ABBÉ PETRUCCI

Entretien avec l'abbé P. Petrucci

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci, prieur de Nantes
Février 2005

Le Prieuré Saint-Louis est maintenant trop petit.
Certains membres de la communauté logent dans des bungalows...

La Porte latine : Monsieur l’abbé, pourriez-vous vous présenter et nous présenter la fonction que vous occupez dans la Fraternité ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : Italien comme vous le savez (né à Rimini, sur la côte Adriatique), j’ai eu l’honneur d’être ordonné par Mgr Lefebvre en 1987 après 6 ans de séminaire dont une année d’étude à Albano à l’époque où M. l’abbé Bonneterre était directeur.

Ma première nomination comme jeune prêtre m’a conduit en Lorraine, à l’école de la Fraternité à Bitche. Ensuite j’ai été en poste pendant 5 ans en Italie : à Montalenghe d’abord, où j’étais responsable d’une maison consacrée à la prédication des retraites de St Ignace, puis à Rimini, dans ma ville d’origine, pendant un an.

En 1993, je suis arrivé au Prieuré Saint-François-Régis à Unieux (dans la Loire). J’y ai travaillé successivement sous la responsabilité des abbés Christian Bouchacourt et Loïc Duverger, en m’occupant essentiellement de la chapelle de Roanne. Il y a cinq ans, lorsque l’abbé Duverger a pris son poste actuel à Suresnes, mes supérieurs m’ont nommé prieur. Enfin, en août dernier a eu lieu ma dernière mutation : je suis venu à Nantes où je remplace l’abbé Didier Bonneterre. Ma fonction ici est double : je suis responsable d’une part du Prieuré Saint-Louis, d’autre part du doyenné de Nantes. J’ai découvert une forte communauté avec beaucoup de jeunes et d’enfants. L’accueil a été fort chaleureux… et le climat moins rude que je ne craignais.

La Porte latine : Pouvez-vous nous dire un mot de votre apostolat sur Nantes ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : L’apostolat du Prieuré Saint-Louis est très important non seulement à cause du grand nombre de fidèles qui viennent à la messe dans notre chapelle, mais aussi du fait de l’extension géographique de notre ministère qui s’exerce, bien au-delà de Nantes, sur tout le Sud-Bretagne et la Vendée : nous desservons en effet des chapelles à Pornichet, à Vannes, à la Roche/Yon, aux Fournils. Nous avons en charge une école à Nantes. Pour toutes ces tâches apostoliques, je suis aidé par trois confrères prêtres :

- M. l’abbé Ludovic Girod, qui dirige l’école St Louis et s’occupe de la chapelle de La Roche-sur-Yon ;

- M. l’abbé Pascal Lorber, responsable de la chapelle Sainte-Anne de Vannes ;

- et M. l’abbé Pierre de Maillard, qui est un auxiliaire précieux dans le ministère de Nantes, le dimanche, et qui est responsable de la chapelle de Notre-Dame des Grèves à Pornichet.

Nous avons aussi trois frères de la Fraternité (Frère Pascal, Frère Marie-Dominique et Frère Vincent) et une religieuse : Soeur Marie Médiatrice, qui a connu l’époque héroïque des débuts du Prieuré et de l’Ecole.

Notre bulletin paroissial, intitulé L’Hermine, est publié tous les deux mois. A tous nos amis et bienfaiteurs, il donne des nouvelles de nos activités et des articles de fond.

La Porte latine : Combien de prieurés composent le doyenné de Nantes ?

Pierpaolo Maria Petrucci : Font partie du doyenné de Nantes :
- Le prieuré Saint-Martin de Tours (prieur : M. l’abbé Lionel Héry)
- Le prieuré Sainte-Anne de Lanvallay (près de Dinan, prieur : M. l’abbé Barrère) ,
- Le prieuré Saint-Sauveur, proche de Brest (prieur : M. l’abbé de Crécy)
- Le prieuré Saint-Martin (en Charente-Maritime, près de Saint-Jean d’Angély). Le desservant est M. l’Abbé Bertrand, un prêtre qui a traversé la crise conciliaire en restant fidèle à la messe de son ordination.
- Le prieuré Notre-Dame du Sacré-Coeur, au Moulin du Pin, dans la Mayenne (prieur M. l’abbé Pivert qui est aussi conseiller canonique du district de France de la FSSPX) Ce Prieuré exerce un grand ministère de prédication de retraites de vie chrétienne.
- Le prieuré Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort, à Gastines : ce prieuré est le « dernier-né » du doyenné. Il a été inauguré à l’automne 2004. Il est confié à M. l’abbé Hubert de Martellière et est destiné à devenir une maison de retraites spirituelles pour la prédication des Exercices de saint Ignace, à partir d’octobre prochain.
Notre Fraternité a aussi une autre maison, ô combien importante, dans le doyenné : l’école primaire et secondaire Sainte-Marie à St-Père, près de St Malo, dirigée par M. l’abbé Rousseau.
Ma première impression sur la région est qu’il y reste des racines chrétiennes encore profondes, ce qui laisse beaucoup de possibilités pour la reconquête de la Tradition.

La Porte latine : Et dans l’avenir, la Fraternité a-t-elle de nouveaux projets d’installation et de développement sur ce grand doyenné dont vous avez la responsabilité ?

Pierpaolo Maria Petrucci : Pour l’instant, quand mon ministère me le permet, j’essaye de faire le tour des différentes maisons de la Fraternité et de rencontrer les confrères qui me font part de leur travail apostolique … toujours très intense.
Notre premier projet de développement est l’acquisition d’un nouveau prieuré à Nantes-même, car les locaux actuels sont devenus trop exigus (spécialement la chapelle qui est pleine le dimanche à la grand-messe). Nous tâchons donc de mettre de l’argent de côté pour pouvoir présenter à nos Supérieurs un projet d’achat ou de construction cohérent, lorsque la Providence nous aura permis de trouver l’implantation adéquate. Et bien sûr notre communauté, nos bienfaiteurs et nos amis prient à cette intention.

La Porte latine : Quelles sont vos relations avec l’épiscopat local ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : Après mon installation au Prieuré Saint-Louis, j’ai eu, avec M. l’Abbé Radier, l’économe du District, l’occasion de rencontrer l’évêque de Nantes, Mgr Soubrier. Le but de la visite était de nous présenter et M. l’abbé Radier a profité de cet entretien pour discuter d’une clause insérée par l’évêché de Nantes dans toutes les ventes de bâtiments cultuels auxquelles il procède, clause selon laquelle ces locaux ne doivent pas être réaffectés au culte. Malheureusement, Mgr Soubrier nous a confirmé l’existence de cette clause. Plus tard, en lui adressant mes voeux pour la nouvelle année, je lui ai fait part de mon étonnement : pourquoi préférer détruire une église ou l’utiliser à un usage profane plutôt que d’accepter que nous nous portions acquéreurs ? Pour l’instant je n’ai pas reçu de réponse..

La Porte latine : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le Tiers-Ordre de St-Pie-X, sur les confréries et les associations qui enrichissent la Tradition ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : A Nantes, les tertiaires de Saint-Pie-X se réunissent très régulièrement, une fois par mois, autour d’un aumônier, ce qui les aide à persévérer dans leur engagement.
Nous avons aussi de nombreux autres groupements de ferveur : une cellule du Tiers-Ordre franciscain est en cours de constitution. Plusieurs familles font partie des Foyers adorateurs, qui prient pour les prêtres.
M. l’Abbé Girod s’occupe de notre troupe scoute, qui se développe bien (scouts, guides, louveteaux et louvettes).
Un groupe de jeunes, placé sous le patronage de saint François-Xavier vient d’être constitué : les réunions sont, là aussi, mensuelles et on envisage des activités apostoliques.
La conférence St Vincent de Paul est très active (visite des malades, assistance aux familles défavorisées).

La Porte latine : Les fidèles participent-ils en nombre croissant aux retraites de saint Ignace et aux divers cercles que vous animez ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : En ce qui concerne le Cercle de la Tradition, lancé par M. l’abbé Bonneterre, il poursuit ses réunions, tous les vendredis soir, avec une assistance bien fournie.
Quant aux retraites, le prieuré de Gastines n’a pas encore ouvert ses portes aux retraitants. Comme les autres maisons de retraites spirituelles sont assez éloignées de la Bretagne, nous avons décidé de prêcher deux fois, cette année, les exercices de Saint Ignace au Rafflay : du 4 au 9 avril pour les dames, du 1er au 6 août pour les messieurs. Le père Marziac, grand spécialiste des Exercices, vient aussi de temps en temps en Bretagne pour prêcher au Trévoux.
Nous venons de mettre sur pied, à Nantes, une Section des Anciens retraitants (SAR) dont les membres feront l’apostolat des Exercices ; et nous projetons le lancement d’une autre « SAR » en Vendée très bientôt.

La Porte latine : Tous ces fruits issus de la bonté de Dieu, ce sont un peu les fruits du formidable travail en direction des écoles, n’est-ce pas ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : il est certain que de nos jours, dans la crise que traversent l’Eglise catholique et la société, les écoles sont à la pointe du combat.
Nous sommes heureux de pouvoir nous occuper d’une école primaire privée (l’Ecole St Louis), car c’est dans les petites classes que les jeunes acquièrent les bases naturelles et surnaturelles qui les dirigeront pendant toute leur vie.
Il y a aussi à Nantes un collège privé (Charlemagne), récemment fondé par des familles de nos fidèles.
Et bien sûr, je n’oublie pas l’Ecole secondaire que la Fraternité dirige près de Saint-Malo. Elle porte des fruits magnifiques depuis de nombreuses années. J’ai pu la visiter il y a quelque temps et j’ai beaucoup apprécié son esprit familial.
D’autres écoles traditionnelles existent sur le territoire du doyenné, placées sous la responsabilité de communautés amies (comme les Dominicaines enseignantes ou les Dominicains d’Avrillé) ou gérées par des fidèles courageux qui s’engagent dans ce combat essentiel de l’éducation chrétienne.

La Porte latine : Ce doit être une lourde charge humaine et financière. Comment faites-vous ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : Nous savons d’expérience que la Providence n’abandonne pas les siens et comptons beaucoup sur la prière et l’aide de tous nos amis qui en sont l’expression sensible. "Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, tout le reste vous sera donné par surcroît » dit Jésus dans l’Evangile.
J’ai toujours constaté que quand on cherche de toutes ses forces à répandre le royaume de Dieu dans les âmes, la Providence donne en surabondance.

La Porte latine : Les lecteurs internautes de la Porte Latine sont originaires de toute la France : avez-vous une activité, un congrès, une kermesse ou un pèlerinage où ils pourraient venir vous soutenir ?

Abbé Pierpaolo Maria Petrucci : Parmi nos projets, celui qui me semble pouvoir intéresser largement les fidèles de la Tradition est la grande-fête organisée pour les 50 ans de sacerdoce de M. l’Abbé Jamin, un des premiers prêtres à résister au bouleversement post-conciliaire.
Elle aura lieu le 21 mai. Nous souhaitons d’une part honorer ce « doyen » du combat de la Tradition, lui rendre hommage alors qu’il arrive à l’automne d’une vie sacerdotale vécue dans le labeur fidèle, et d’autre part faire de cette journée une fête de la Vendée catholique qui a résisté à la vague révolutionnaire de la religion conciliaire. Il y aura (aux Fournils) une grand-messe (10 h 30) suivie d’un vin d’honneur et d’un repas.

Nous espérons aussi organiser un pèlerinage du doyenné à Sainte-Anne d’Auray, un beau sanctuaire cher au coeur des Bretons.
Et bien sûr, les respon
sables de la Porte latine et tous les « lecteurs internautes », comme vous dites, sont invités à notre kermesse qui aura lieu à Nantes les 11 et 12 juin prochains.

Pierpaolo Maria Petrucci †
Doyen-Prieur de Nantes

http://www.laportelatine.org/archives/entret/2005/02/02.php